Virée à Tadjourah

Durant les vacances de février, nous sommes partis 5 jours à Tadjourah, à deux familles.

Traversées en bac de Djibouti à Tadjourah et retour. Attention à bien arriver 1h avant le départ du bac, car si la procédure d'embarquement peut paraître longue, surtout désordonnée, le bac est parti les deux fois avec une demi-heure d'avance. Dernier conseil : songez à prendre des bouchons d'oreilles. Le bruit est infernal. Je pourrais écrire un roman sur l'ambiance particulière qui règne sur ce bac, avec les mini-restaurants à même le sol, avec les gamins qui viennent vendre leurs petits pains et qui sautent à l'eau dès que le bateau a quitté le quai et qu'ils ont tout vendu.

La météo était particulière, et il s'avère qu'elle ne changera guère au long de ce voyage.

Dans le port de Djibouti

Nuitées à l'hôtel du Golfe : voir ici. 

Bon choix pour le calme, la propreté, la table et la vue.

Première immersion dans la ville...

Tadjourah la blanche

Ambiance particulière au réveil

Visite de Tadjourah, avec notre guide.

Petit dromadaire

Tel le chien de la maison, ce petit dromadaire était attaché  devant cette maison de la rue principale. Les enfants rêvaient de le caresser sans trop oser finalement.

"Ici, Poisson et viande"

La pêcherie.

Cet attroupement sous l'enseigne de la pêcherie, c'est évidemment l'étal où les poissons se négocient, se vendent et se préparent à grands coups de couteau. Les vendeurs sont accroupis devant des palettes recouvertes d'une planche d'aggloméré.

Tout à côté, la fierté de notre guide, un local jalousement gardé avec une machine à fabriquer de la glace. Parce qu'à Tadjourah, on maintient la chaine du froid.

Encore un pas, et ce marché à la viande, avec plusieurs petites fenêtres par lesquelles les échanges se font.

Derrière ce petit bâtiment, deux ruelles servent d'écrin au marché.

Le marché de Tadjourah

Face à la pêcherie et au marché, un petit bras de mer est recouvert d'oiseaux marins qui attendent les déchets de la préparation des poissons. Et de l'autre côté, une école d'apprentissage, la fameuse école du père Marc dont nous ferons la connaissance.

Le bras de mer et l'école technique.

Le port, constitué d'un quai qui s'avance dans l'eau, terminé en pan incliné adapté au bac, grouille lui aussi d'activité. Un boutre vient d'amener une cargaison de sucre et de farine qui ira dans les stocks des boutiques alentours, afin de nourrir les populations. 

Certains déchargent les sacs, rapidement recouverts de farine, tandis que d'autres surveillent les omniprésentes chèvres pour les empêcher d'éventrer ces mêmes sacs.

Aide internationale

Poursuivons notre tour sur la rue de la Corniche. D'un côté les maisons, mosquées et boutiques avec les bars/restaurants de fortune sur les trottoirs, de l'autre la mer bordée d'une plage de sable, elle-même terminée par un muret délimitant un trottoir de pavés de béton, agrémenté de palmiers. Ces installations qui confèrent au lieu un air de Promenade des Anglais, ne sont pas bien anciennes : elles datent d'un précédent mandat du président de Djibouti. A chaque mandat un projet. Il prépare les élections pour un cinquième mandat. Voir photos de notre première balade en ville.

Route de la Corniche, Tadjourah.

Vue du port depuis la Corniche

Nous admirions la vue, et nous remarquions ce groupe d'hommes sur la plage. Nous demandions à notre guide ce qu'ils faisaient. Ils jouaient. Mais à quel jeu ? Nous sommes allés voir de plus près.

Awalé dans le sable

C'est bien le jeu d'Awalé dont il existe autant de règles que de famille, dit-on. Et quels sont ces pions ? Des crottes de dromadaires. Oui, oui. Pittoresque, non ?

A côté, dans l'eau, une ribambelle d'enfants jouaient joyeusement. Intrigués par notre présence, ils ont quitté leur jeu pour venir voir ce qui nous intriguait, nous. Nous étions à notre tour l'attraction. Ils m'ont laissée les photographier, un peu... 

Jeux d'enfants.

Vous remarquerez au passage que le temps était toujours brumeux.

Continuons dans la ville.

Détails

Un cimetière, derrière un mur.

A un moment donné, nous avons vu deux jeunes porter sur leur tête de grands plats, de ceux ronds, en métal, avec un bord d'une dizaine de centimètres, que nos gardiens utilisent aussi bien pour la lessive que pour la confection de plats. Ils s'enfilaient dans une ruelle sur notre gauche et semblaient venir du trottoir d'en face, où restaient une bordée de corbeaux et de chats. Nous devinions sans avoir besoin d'aller y voir de près qu'une bête avait été débitée là. D'ailleurs, nous faisions tous semblant de ne rien voir pour ne pas risquer de choquer la jeune classe. En agrandissant les photos, on peut en avoir confirmation.

D'ailleurs, dans la ruelle, des femmes s'activaient pour préparer la viande.

Scène de vie ordinaire.

Bibliothèque de Tadjourah, et Boutique d'artisanat des femmes de Bankoualé

Encore quelques déambulations dans ces quartiers autour du lycée de Tadjourah, avant d'aller prendre un thé chaï chez l'habitant.

Ce qui est dommage avec ces passages chez l'habitant, que ce soit pour un thé chaï ou pour un déjeuner, comme nous le verrons à Obock, c'est que nous n'avons aucun contact avec les habitants. Ils nous installent dans une pièce, avec des coussins sur le sol, nous servent le thé ou le repas, et c'est tout. Nous aurions aimé partager recettes, expériences, que sais-je ? Nous comprenons que nous leur rendons service en acceptant cette pause chez eux, que cela fait partie de l'économie locale, le guide leur reversant une petite rétribution pour le thé, ou un prix convenu à l'avance pour un repas.

Couleurs du drapeau djiboutien omniprésentes.

Derniers regards

Pour cet article, j'ai opté pour cet affichage des photos, afin de ne pas alourdir la lecture. Qu'en pensez-vous ? Je serai sensible à vos avis et pourrais même changer cela. Dites-moi dans les commentaires.

À suivre...