Pour son départ à la retraite, les collègues de Monsieur lui ont offert une nuit au Cocoon Village, un hébergement extraordinaire en cocons suspendus à une falaise, niché dans le massif de l'Alta Rocca, de l'autre côté du Col de Bavella (pour nous qui vivons sur la côte orientale de Corse).

Comme vous le savez - ou pas -, ce mois de mai est notre dernier mois en Corse. Nous savions qu'une fois à la retraite, nous devrions rendre le logement dans quelques mois. A vrai dire, les règles ont peut-être changé, mais bon, il fallait bien se décider à quitter la région, puisque le marché immobilier ne nous permet pas d'acheter ici. Disons une bonne fois pour toutes que la Corse m'enchante à tous points de vue. Mais on se consolera de notre départ en se rappelant tous les inconvénients de la vie insulaire, et spécialement ceux propres à la Corse.

Nous avons donc tout de suite cherché une date pour ce séjour. Et c'est tombé ce jeudi dernier, météo clémente (les prévisions comme l'observation des derniers temps sont assez chaotiques), Cocoon n°3, celui qui a sa demi-sphère transparente, le seul encore libre. Bingo !

C'était donc parti pour faire la route via le col de Bavella, dernière chance de voir des anémones, puisque notre tentative fin mars s'était soldée par un échec.

Premier arrêt au col de Larone. Mon regard a été attiré par quelques pieds de Pancrace d’Illyrie. Or, comme je suis encore gênée par mon genou, qu’il faut préparer le déménagement et faire mon travail, comment dire, le calcul était vite fait. C’était l’occasion ou jamais d’en photographier !

Pancrace d’Illyrie

Les quelques mètres parcourus jusqu’au premier pied de Pancrace d’Illyrie m’ont permis de voir d’autres fleurettes.
Dans l’ordre : myosotis, ?, Cynoglosse de Crète, ?,?, lupin, cuivré commun.
( si vous avez des suggestions, je prends ! )

Fleurettes et petit papillon

Dans la montée vers le col de Bavella, une fois passé la Maison Forestière avec ses cochons se baladant un peu partout, les bords de routes quoique abrupts ont commencé à présenter une foule d’Anémones des Appenins, des blanches et des bleues, au milieu de cyclamens et de violettes. Un arrêt s’imposait !

Le premier endroit n’était pas idéal mais j’en profitais tout de même.

Herbe à Robert, Anémones des Appenins, violettes, pâquerettes et ail.

Herbe à Robert, Anémones des Appenins, violettes, pâquerettes et ail.

Herbe à Robert, Anémones des Appenins, violettes, pâquerettes et ail.

Herbe à Robert, Anémones des Appenins, violettes, pâquerettes et ail.

Herbe à Robert, Anémones des Appenins, violettes, pâquerettes et ail.

Herbe à Robert, Anémones des Appenins, violettes, pâquerettes et ail.

Herbe à Robert, Anémones des Appenins, violettes, pâquerettes et ail.

Herbe à Robert, Anémones des Appenins, violettes, pâquerettes et ail.

Herbe à Robert, Anémones des Appenins, violettes, pâquerettes et ail.

Herbe à Robert, Anémones des Appenins, violettes, pâquerettes et ail.

Un couple originaire de Salon de Provence s’est arrêté aussi. Nous avons discuté photo, fleurs (Hellébore de Corse encore bien présentes , Crocus de Corse, anémones etc.), Patrouille de France… C’est bon de rencontrer des inconnus avec qui partager ce qui nous passionne.
Prochain arrêt au col de Bavella.
le parking était plein ! Et on n’est que debut mai ! Il a fallu se trouver une petite place.
Balade jusqu’à la chapelle, seulement. Je sentais mon genou enflé depuis le matin, et l’heure tournait…

Le temps était bien couvert, la luminosité pas terrible, alors excusez la piètre qualité de ces quelques photos.

Au col de Bavella vers la Chapelle.

On reprend la route vers Zonza. Bifurcation vers Porto Vecchio. Arrêt-minute au barrage qui forme le lac de l’Ospedale.

Le barrage

Et voilà ! Nous y sommes ! D’un côté de la route, le lac, de l’autre, le village. Nous arrivons un poil en avance et l’on nous attend déjà. Nous nous garons un peu à l’écart et c’est parti pour un tour ! Une petite grimpette et nous voilà dans un autre monde.

Commençons par les installations communes : salle de bains avec douche solaire et un salon pour pouvoir patienter. Déjà, nous sommes déjà conquis par les installations en bois qui semblent faites pour durer. Dans la salle de bains, les idées de déco et d’aménagement pour que les clients de chaque Cocoon aient leurs propres serviettes, réserve d’eau pour le lavabo comme pour la douche, sont tout bonnement fabuleuses. La décoration du salon attenant est tout aussi ingénieuse et confortable. On piquerait bien toutes les idées et on s’installerait bien, mais il faut poursuivre vers notre Cocoon.

Le Cocoon village.

Commençons par les installations communes : salle de bains avec douche solaire et un salon pour pouvoir patienter. Nous sommes déjà conquis par les installations en bois qui semblent faites pour durer. Dans la salle de bains, les idées de déco et d’aménagement pour que les clients de chaque Cocoon aient leurs propres serviettes, réserve d’eau pour le lavabo comme pour la douche, sont tout bonnement fabuleuses. La décoration du salon attenant est tout aussi ingénieuse et confortable. On piquerait bien toutes les idées et on s’installerait bien, mais il faut poursuivre vers notre Cocoon.

La salle de bains

Le salon

On a déjà dépassé l’escalier suspendu qui mène aux deux premiers cocons. On poursuit notre grimpette le long de la paroi, dans un maquis un peu haut. Voilà le début de la Via ferrata qui mène au Cocoon 4. Pas pour moi !
On continue encore. Un chemin sur la gauche descend vers nos toilettes sèches.

Les toilettes

Encore un petit effort, on y est presque…

À l’approche du cocon, un peu de maquis, avec de la bruyère arborescente

À l’approche du cocon, un peu de maquis, avec de la bruyère arborescente

À l’approche du cocon, un peu de maquis, avec de la bruyère arborescente

À l’approche du cocon, un peu de maquis, avec de la bruyère arborescente

À l’approche du cocon, un peu de maquis, avec de la bruyère arborescente

Le genêt et la bruyère se côtoient. C’est étonnant parce que par chez nous, si le genêt est en pleine floraison, la bruyère arborescente est en pleine décrépitude.
Vous voyez l’escalier ? Il mène à notre terrasse couverte. Une table basse, deux lourds fauteuils de style adirondack, un cendrier, une lampe solaire, un joli nichoir en bois. C’est un bel endroit pour s’installer, se détendre et profiter du spectacle permanent qui s’offre à nous.

Depuis la terrasse…

Il reste encore quelques pas à faire pour accéder au Cocoon. Un escalier étroit, une petite plate-forme avec le panier à chaussures, une passerelle suspendue et voilà le Cocoon suspendu à la paroi rocheuse.

Chambre avec vue.

Le Cocoon est donc un lit rond inséré dans une bulle suspendue !
Celle-ci, avec sa partie haute transparente, promet une nuit sous les étoiles !
Spectacle et sensations hors du commun garantis.
Il est encore un peu tôt pour dîner, alors nous allons nous promener au bord du lac.

Lac de l’Ospedale

Nous avions opté pour dîner sur place, moyennant un supplément. La glacière nous avait été donnée à l’arrivée.
Il était donc temps de se mettre à table sur notre terrasse, face à la mer qui prenait sa teinte habituelle, au dégradé allant du bleu au rose poudré.

Dîner et lever de pleine lune

Au moment de se mettre à dîner, je recevais une alerte sur mon téléphone m’indiquant l’imminence du lever de la pleine lune. Je regardais le compas pour avoir une idée d’où elle devrait sortir. Pile en face. Mais la couche de brume à l’horizon était si épaisse qu’on ne voyait pas la lune, je l’oubliais presque, jusqu’à ce qu’elle soit enfin visible, déjà bien haute.
J’avais pensé emmener mon trépied pour faire des photos d’étoiles : avec la pleine lune, aucun regret de l’avoir oublié !!!
Il était temps de se coucher !

Bonne nuit !

Et à l’aurore, mon cher et tendre m’a doucement réveillée pour que je profite du spectacle de l’aube naissante.

Lever de soleil

Après une toilette rapide (les douches solaires, le matin, ce n’est pas chaud !), le petit-déjeuner nous est livré. Après quoi le monsieur s’encorde et monte le dernier panier au sommet du rocher, au dernier Cocoon. Quel courage !

Livraison

Le petit-déjeuner

Le petit-déjeuner est compris dans le prix de la nuitée. Et l’on peut dire qu’ils savent soigner leurs hôtes ! C’est vraiment bien organisé (couverts, sets de table, thermos etc.), très joli et bons produits locaux. Énormes croissants, pain, jus d’orange, boissons chaudes, trio de miel, confiture et pâte à tartiner corses, fromage blanc et fraises… C’est royal !

Tandis que nous dégustions tout cela devant cette magnifique vue, au son des oiseaux, voilà le téléphone qui vibre (oui, nous, nous avons pensé à enlever toutes les sonneries pour ne pas perturber le calme de la Nature, contrairement à un voisin…).
Un collègue donc qui appelle. L’hélicoptère se prépare à partir en mission. Y aurait-il moyen de faire se croiser nos chemins pour que je profite du spectacle pour jouer les spotters ? Faire du treuillage dans cet environnement calme, dans ce décor chaotique ? Non. Hors de question. Nous les retrouverons à Bavella, au col. Allez hop, nous sommes repartis.
Arrivés au col, nous montons au-dessus du parking où il y a un terre-plein avec une table d’orientation. Vue dégagée sur le col et les Aiguilles. J’ai encore le temps de faire deux ou trois photos de fleurettes ( ail ), et l’hélicoptère s’annonce. Il longe la barre d’aiguilles, survole le col et nous arrive droit dessus. Il nous dépasse mais décrit un grand cercle pour revenir sur nous. Je commence à être habituée à ce que l’on me tourne autour !
Car, le jour du dernier vol de Monsieur, avec son Petit-dernier et notre amie aumônier militaire à bord, ils m’avaient rattrapée sur le petit pont qui va à la mer derrière la base aérienne et l’hélicoptère avait décrit un grand cercle autour de moi. Journée hautement mémorable pour tout le monde !

Puma sa 330 de l’Armée de l’Air et de l’espace

Puma sa 330 de l’Armée de l’Air et de l’espace

Puma sa 330 de l’Armée de l’Air et de l’espace

Puma sa 330 de l’Armée de l’Air et de l’espace

Puma sa 330 de l’Armée de l’Air et de l’espace

Il ne nous restait ensuite plus qu’à descendre sur la côte pour mon rendez-vous chez le kiné. Avec deux pauses tout de même. La première pour les fleurs.

Encore des fleurs

Un dernier arrêt à la rivière et tremper les pieds dans l’eau…

Ne croyez pas que la journée s’achevait comme ça. Non, après ma séance de Kiné je suis encore allée en bout de piste pour voir décoller 4 Mirages 2000 de l’armée de l’air grecque ! Comme il y a quelques semaines.
Quelle vie ! Mais retour à mon travail et aux cartons…

Rivière Solenzara