L’homme, l’ombre & la bête.

Publié le 20 Janvier 2018

L’homme, l’ombre & la bête.

Dans sa catéchèse sur Noël, le pape François rappelait le sens des cadeaux échangés à Noël. Comme Jésus s’est offert à nous (pour notre salut, pour qu’on aie accès à la Vie Éternelle) en naissant simplement, les hommes doivent se faire don. 

Ainsi mon frère nous a envoyé (impossible de voir la famille cette année) ce cadeau magnifique. 

L’homme, l’ombre & la bête est un livre de photographies en noir et blanc, illustrant à merveille le dur combat spirituel de l’homme. Il met en parallèle des images de tauromachie  et d'architecture sacrée (basilique du Mont-Saint-Michel). 

Il n’est pas inutile de lire la préface du grand photographe Hugues Vassal, et l’avant-propos du non moins fameux philosophe Fabrice Hadjadj. 

Cette lecture préalable prépare nos yeux à savoir regarder l’image et notre âme à y distinguer la beauté, la force et toutes les émotions du combat spirituel qui n’est pas celui du seul torero mais celui de tout homme. 

Fabrice Hadjadj parle très bien de la tauromachie et nous pousse à ne pas prendre parti. Ni pour ni contre, à moins que cet art perde son âme, qu’il se contente d’être un divertissement moderne, en dehors de toute tradition et de tout sens critique. 

« Être pour, dans l’absolu, ce serait se rendre complice du mal[...], Être contre, dans  le concret, ce serait refuser notre condition dolente et mortelle, où la rédemption se fait par le sang (Ep 1,7). »

 « Une course de taureaux est un spectacle immoral, c’est pourquoi il forme l’âme. »

Je connais des gens, dans notre région landaise, férue de ferias et de corridas, qui sont contre les corridas parce qu’ils n’aiment pas la torture sur les animaux. Et il est vrai que si le spectateur se contentait d’être voyeur, assoiffé de sang, alors la corrida aurait perdu son âme. 

Ainsi ce livre est une merveille. Comble de bonheur, je commençais la lecture en écoutant une émission de musique classique à laquelle je suis abonnée en podcast. Et voilà que lisant les mots de Fabrice Hadjadj sur la corrida, j’entends l’ouverture de Carmen de Bizet, sous la direction de Claudio Abbado. 

« Toréador, en garde !
Et songe en combattant
Qu’un œil noir te regarde
Et que l’amour t’attend. » (acte 2, scène 2)

Non, mais quelle coïncidence !

Souhaitons succès à l’auteur du livre, le père Jean-Dominique dit « El Padre ». Merci à mon frère de nous faire don des richesses et beautés de son ami. Puisse le Très-Haut les garder dans sa bienveillance et continuer à leur permettre de transmettre ce regard pur sur toutes choses de la vie. 

Rédigé par AnneP

Publié dans #Spirituel, #Lecture

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