Orchidées sauvages de Corse
Publié le 12 Avril 2022
La saison des orchidées sauvages a commencé en mars dans notre coin de Corse.
La toute première que j'ai vue, c'était l'Orchis papillon (Anacamptis papilionacea).
Ces deux versions (casque rose et labelle blanc, casque et labelle blanc), je les ai vues aux abords de la plage de Porto Novo (sud de Porto-Vecchio) les 17 et 26/03/2022.
Dans cet intervalle de temps, je n’en ai trouvé aucune entre la plage aux vaches (Mignataja) et l’embouchure du Travo. Et ce n’est pas faute d’avoir longuement arpenté les plages, le bord de l’étang de Palu et les abords de la base aérienne (lieu de mes premières orchidées sauvages en 2018).
En ce dimanche de premier tour des élections présidentielles, j’ai repéré un petit peuplement d’un autre coloris (casque et labelle roses). Première photo au téléphone :
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et retour avec l’appareil le lendemain 11/04/2022.
Ensuite, à ma grande joie, toujours lors de cette randonnée à la plage de Porto Novo (17/03/2022), j’ai découvert l’Orchis couleur de lait (Neotinea lactea)
à moins qu’il ne s’agisse de sa cousine locale l’Orchis Corse (orchis corsica), ce qui est tout à fait possible étant donné que la première a le labelle très bombé et que la seconde a un labelle plus plat.
Vient ensuite la grand famille des Orchis bouffon (Anacamptis morio)
Vus à Porto Novo (17/03/2022), sud de Porto-Vecchio.
Vus sur le Circuit de l'étang de Palu (jusqu'au 3/04/2022), dans la partie boisée.
Ensuite, vient la star locale, qui a fait l'objet d'un article de journal, la Sérapias négligée (Serapias neglecta).
La première que j'aie vue, c'est dans mon jardin !
Si l'article vante la découverte d'une orchidée rare, il faut savoir qu'elle est considérée comme rare au niveau national, mais notre coin de Travo, depuis la base aérienne jusqu'aux premières collines, en compte de nombreux spécimens. Terrains vagues, jardins, prairies, bord de piste... De même, la région ajaccienne en voit beaucoup, jusque même sur les trottoirs. Il n'y a aucune découverte récente ici en tout cas. D'ailleurs, j'ai longé la base aérienne ce matin, et malgré nos yeux affutés, nous n'en avons que de rares exemplaires. Plus près de la mer, il semblerait que la nature soit un peu en retard.
Toujours dans la famille des Sérapias, voici le Sérapias en langue (Serapias lingua), très courante dans les prairies alentours, souvent cachée dans les touffes d'asphodèles. On la reconnaît : on dirait que la fleur tire la langue (ce que l'on appelle le labelle).
Sur cet exemplaire suivant, on dirait presque un Sérapias de Provence (Serapias olbia), avec son labelle tiré en arrière.
Et pour finir, un sérapias qui avec son labelle très large me fait pencher pour un Sérapias en coeur (serapias cordigera).
J'ai fait des demandes d'identification sur Telabotanica, j'espère avoir des réponses bientôt et être capable de corriger le cas échéant.