Randonnée aux Glacières de Cardo
Publié le 13 Mai 2019
Bonjour à tous qui passez par ici !
Je vois au travers des statistiques que mes articles sur les randonnées en Corse ont quelque succès ces derniers temps. J’espère qu’ils vous donnent satisfaction, qu’ils vous donnent des idées de balades à faire. N’hésitez pas à réclamer des infos supplémentaires. Je répondrai dans la mesure du possible.
La dernière randonnée en date et que j’expose aujourd’hui est celle des Glacières de Cardo.
Cette randonnée a cela de particulier qu’elle se déroule juste au-dessus de Bastia. Les points de vue plongeants sur la ville, le port et jusqu’à l’étang de Biguglia sont nombreux. Mais elle offre aussi un court passage où la vue s’étend sur la côte ouest de la Corse, au niveau de Saint Florent. Et à l’horizon vers le Sud, les sommets enneigés du centre Corse.
L’itinéraire que nous avons emprunté part du village de Cardo et se termine à Ville di Petrabugno. Nous avions la chance de marcher en deux groupes en sens inverse et nous avons échangé les clés de voiture au milieu. Tout le monde ne peut pas faire ça, mais il est aussi possible de retourner à Cardo depuis Ville, moyennant une heure supplémentaire de marche, ou bien de faire la randonnée en un A/R, sans descendre jusqu’à Ville.
Cependant, la dernière partie de l’itinéraire vers Ville est un très beau chemin, bien entretenu et même en cours de restauration (fin en 2020). Ce serait dommage de rater cette partie avec ses murets de pierres, ses parties joliment empierrées et ses beaux escaliers, le tout dans une jolie forêt.
Départ de Cardo :
Allez, on démarre, sous un ciel menaçant certes, mais qui étrangement, fait ressortir les verts printaniers.
Une première glacière.
La deuxième glacière n'est qu'à deux ou trois minutes (du moins dans mon souvenir) de la première.
Arrivée au col dans un vent digne d'un bon cyclone calédonien. Sans plaisanter : il vous faisait sérieusement tituber. Je me suis retrouvée à genoux dans les genévriers plus d'une fois ! Et non, je n'avais pas bu autre chose que de l'eau.
L'intéressant au col, c'est la vue qu'on a sur Saint Florent, les vignes de Patrimonio, les Agriates, et plus loin encore, les sommets enneigés du centre Corse. Et puis cette ambiance de montagne où je me sens bien, même si on ne doit pas dépasser de beaucoup les 850 m d'altitude.
Pour le casse-croûte, même avec ce vent (pas chaud en plus), il y a moyen de se mettre à l'abri au milieu des rochers, des bruyères et autres arbustes hauts. Enfin, à condition de s'asseoir.
Le chemin continue un peu en hauteur avant de redescendre vers Ville di Petrabugno.
Et c'est là qu'on tombe sur la troisième glacière, joliment conservée.
Le chemin qui en descend est bien entretenu, et encore, des travaux ont lieu pour le restaurer encore mieux. C'est grand luxe : marches, pavage, murets, le tout débroussaillé pour rendre cette partie encore plus attrayante, avec d'anciens jardins en terrasses.
En un rien de temps on arrive à Ville di Petrabugno dont on aperçoit le clocher au loin.
Il existe d'autres sites qui décrivent encore mieux la randonnée. N'hésitez pas à aller les voir ici par exemple. Mais je réponds aux éventuelles questions.
Je ne résiste pas à l'envie d'ajouter quelques-unes des fleurs que j'ai eu le temps de photographier et qui n'ont pas été ruinées par le vent.
Une molène (variété non identifiée), au village et au point de vue.
Polygalas communs, violets, bleus (non photographiés) ou rose clair.Je ne connaissais que les bleus, alors j'étais contente d'en découvrir d'autres couleurs.
Aristoloche à feuilles rondes (en sous-bois à la fin de la montée).
Anthyllide des montagnes, à l'étage alpin.
Céraiste de Soleirol, à l'étage alpin.
Euphorbe épineuse, à l'étage alpin.
Elles commençaient à fleurir par endroit dans le Cap Corse, sur le Sentier des Douaniers, au-dessus de la Tour génoise d'Agnello, fin mars.
Pastel des teinturiers, à Ville di Petrabugno.
Le chardon laiteux, c'est archi-connu, mais ces couleurs, c'était inédit pour moi.
Et parmi les orchidées sauvages, la seule qui est sortie sur les photos, c'est la Néotine, et ça tombe bien, je ne la connaissais pas encore !
Comme je pense l'avoir déjà dit sur ce blog, chaque sortie est l'occasion de découvrir de nouvelles fleurs. Même en hiver. C'est tout bonnement merveilleux.